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Le rôle incontournable du Qatar dans la libération des otages du Hamas

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Depuis la vague d’attentats qui a secoué Israël, le pays est confronté à un dilemme majeur : comment éradiquer le Hamas sans mettre en danger les quelque 200 otages détenus dans la bande de Gaza ? La situation est d’autant plus complexe que parmi ces otages figurent des ressortissants étrangers, notamment américains et français. Dans ce contexte, le Qatar émerge comme l’interlocuteur privilégié des Occidentaux pour négocier la libération des otages.

Le Qatar : un médiateur de choix

Depuis plusieurs années, le Qatar s’est positionné comme un acteur clé dans les négociations entre Israël et le Hamas. La présence du siège politique de l’organisation terroriste à Doha et les liens noués entre la monarchie et le Hamas depuis de nombreuses années en fond un des rares interlocuteurs capables de parler au mouvement de la bande de Gaza et à Paris, Tel-Aviv ou Washington. Selon des médias israéliens, le Qatar a même récemment proposé un échange : 36 femmes et mineurs palestiniens détenus en Israël contre les femmes, enfants et personnes âgées captives dans la bande de Gaza. Mais le Qatar n’est pas seul :  le Comité international de la Croix-Rouge, très présent dans la zone s’est également porté volontaire pour trouver une solution, pour l’instant en vain.

La pression des familles et l’opinion publique

La détention d’otages par le Hamas a suscité une vive émotion en Israël. Des familles d’otages, anxieuses et désespérées, ont organisé des manifestations pour attirer l’attention du gouvernement et de l’opinion publique sur le sort de leurs proches. Avishaï Brodtz, dont l’épouse et les trois enfants ont été enlevés, s’est notamment installé devant le ministère israélien de la Défense pour mobiliser l’opinion publique. Des actions révélatrices du sentiment d’abandon ressenti par certaines familles, qui craignent que le sort des otages soit relégué au second plan par le gouvernement comparé à la réponse militaire.

La position délicate d’Israël

Face à cette situation, le gouvernement israélien se trouve dans une position délicate. D’une part, il doit répondre aux attentes des familles d’otages et de l’opinion publique. D’autre part, il ne peut se permettre de donner une « victoire » au Hamas en libérant des milliers de détenus palestiniens en échange des otages. En 2011, le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait libéré plus d’un millier de prisonniers palestiniens en échange d’un seul soldat, Gilad Shalit. Aujourd’hui, une telle transaction semble improbable, d’autant plus que le Premier ministre est déjà affaibli auprès de son opinion publique.

La libération des otages détenus par le Hamas est un enjeu majeur pour la paix dans la région, alors que les troupes de Tsahal se préparent à une opération terrestre dans la bande de Gaza. Mais dans cette situation de crise dramatique où le Moyen-Orient frôle le chaos, le petit émirat a réussi à se rendre incontournable. Reste désormais à Doha l’exploit de réussir à libérer des otages.

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