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Comment le gouvernement veut sensibiliser les adultes au harcèlement scolaire ?

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Sensibilisation au harcèlement

Source : Unsplash

Le harcèlement scolaire est un fléau qui touche des milliers d’élèves chaque année, avec des conséquences parfois dramatiques sur leur santé mentale et leur parcours scolaire. Face à ce phénomène, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement, mais aussi pour sensibiliser les adultes à la parole des enfants victimes. Quelles sont ces mesures et comment vont-elles être mises en œuvre ?

Mettre en valeur la parole des enfants

L’une des principales difficultés rencontrées par les enfants victimes de harcèlement est le manque de reconnaissance et d’écoute de la part des adultes, qu’il s’agisse des enseignants, des parents, des policiers ou des magistrats. Souvent, leur parole est minimisée, remise en cause ou ignorée, ce qui renforce leur sentiment d’impuissance et d’isolement.

Voici une campagne de sensibilisation :

Pour changer cette situation, le gouvernement va lancer une campagne de communication, à destination des adultes, sur la question de la relativisation de la parole des enfants. L’objectif est de les sensibiliser à l’importance de prendre au sérieux les signaux d’alerte, de croire les enfants qui se confient et de les accompagner dans leurs démarches pour faire cesser le harcèlement.

Un plan interministériel pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement

Le harcèlement scolaire ne se limite pas aux murs de l’école. Avec l’essor des réseaux sociaux, il se prolonge et s’amplifie sur internet, où les victimes sont exposées à des messages injurieux, menaçants ou humiliants. Pour faire face à ce phénomène, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé un plan interministériel pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Ce plan prévoit notamment :

  • la possibilité de changer d’établissement les élèves harceleurs dès cette année ;
  • la possibilité de sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d’un autre établissement ;
  • la confiscation systématique du téléphone portable de l’enfant auteur de cyberharcèlement grave ;
  • la possibilité d’interdire l’accès aux réseaux sociaux des mineurs mis en cause ;
  • la création d’une cellule dédiée au cyberharcèlement pour développer des partenariats avec les géants du web et assurer une veille sur les différents réseaux sociaux ;
  • la généralisation de la certification Pix pour tous les élèves de 3e et la mise en place d’une attestation de sensibilisation au numérique Pix pour les élèves de 6e.

Un programme de formation et de mobilisation pHARe

Pour prévenir le harcèlement scolaire, il est essentiel d’impliquer toute la communauté éducative : élèves, enseignants, personnels, parents. C’est pourquoi le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a engagé une action inédite par son ampleur : le déploiement du programme de formation et de mobilisation pHARe (pour Prévention du Harcèlement et Renforcement du climat scolaire). Ce programme poursuit trois objectifs principaux :

  • doter toutes les écoles et collèges d’un plan de prévention structuré et efficient ;
  • sécuriser les équipes pédagogiques en garantissant la traçabilité et la prévisibilité de l’action publique ;
  • permettre la création d’une communauté protectrice formée et pleinement engagée dans la lutte contre le harcèlement.

Une journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école

Enfin, pour sensibiliser les élèves aux phénomènes de harcèlement dans le milieu scolaire, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse organise chaque année, au mois de novembre, la journée nationale pour lutter contre ce phénomène. Cette journée est l’occasion de diffuser des messages de prévention, de valoriser les initiatives locales et de récompenser les projets des élèves qui s’engagent contre le harcèlement.

Le harcèlement scolaire est un problème grave qui nécessite une mobilisation de tous les acteurs. Le gouvernement a pris la mesure de l’enjeu et a mis en place des mesures concrètes pour protéger les victimes, sanctionner les auteurs et prévenir les situations de violence. Il appartient à chacun de se sentir concerné et d’agir pour faire de l’école un lieu d’épanouissement et de respect pour tous les élèves.

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