L’économie mobile pour stimuler le développement de l’Afrique

L’Afrique est un continent en pleine mutation, où le numérique joue un rôle de plus en plus important. L’économie mobile va connaître un boom en Afrique subsaharienne d’ici 2030, portée par l’adoption massive des smartphones et l’arrivée de la 5G. Quels sont les enjeux et les opportunités de cette révolution numérique pour le continent africain ?

L’essor des smartphones et de la 5G

Le taux de pénétration des smartphones en Afrique subsaharienne passera de 50% en 2020 à 87% en 2030, soit une augmentation de 370 millions d’utilisateurs. Les smartphones sont de plus en plus abordables, ce qui explique cette croissance.

Parallèlement, la technologie 5G devrait se déployer progressivement sur le continent, offrant des débits plus rapides et une meilleure qualité de service. La 5G devrait stimuler la croissance économique et contribuer à la révolution numérique de la région, en facilitant le développement de nouveaux services et applications dans des domaines tels que l’éducation, la santé, l’agriculture ou l’industrie.

Par ailleurs, il faut saisir les opportunités offertes par les innovations technologiques, telles que l’open RAN, qui permet de réduire les coûts et d’accroître la flexibilité des réseaux mobiles ; ou encore les plateformes numériques, qui offrent de nouvelles possibilités de créer de la valeur et de répondre aux besoins des utilisateurs. Parmi ces plateformes, on peut citer africallshop.com, qui propose des applications mobiles pour faire des appels internationaux vers l’Afrique à des tarifs avantageux.

L’impact du mobile sur l’économie et la société

L’économie mobile a déjà un impact significatif sur l’économie et la société africaines. En 2020, le secteur du mobile a généré 142 milliards de dollars de valeur économique ajoutée (8% du PIB) en Afrique subsaharienne. Ce chiffre devrait atteindre 155 milliards de dollars d’ici 2025, selon la GSMA.

Le mobile a également permis de créer des emplois, d’améliorer la productivité et l’efficacité, et de soutenir l’inclusion financière. L’un des exemples les plus emblématiques est celui de l’argent mobile, qui permet aux utilisateurs d’effectuer des transactions financières via leur téléphone portable, sans avoir besoin d’un compte bancaire. L’Afrique subsaharienne compte plus de 560 millions d’utilisateurs d’argent mobile, soit plus que n’importe quelle autre région du monde. L’argent mobile facilite l’accès aux services financiers pour les populations non bancarisées, notamment les femmes, les jeunes et les ruraux.

Le mobile a également joué un rôle clé dans la réponse à la pandémie de Covid-19, en permettant aux utilisateurs de rester connectés, informés et protégés. Le mobile a servi à diffuser des messages de sensibilisation et de prévention, à assurer la continuité des services publics essentiels, à soutenir les systèmes de santé et à atténuer les effets économiques et sociaux de la crise.

Les défis et les opportunités pour l’avenir

Malgré les progrès réalisés, l’Afrique subsaharienne fait encore face à plusieurs défis pour tirer pleinement parti du potentiel du mobile. Parmi ces défis figurent le coût élevé des services mobiles, qui reste un obstacle pour les utilisateurs à faible revenu ; le manque d’infrastructures et d’électricité, qui limite la couverture et la qualité du réseau ; ou encore le faible niveau d’alphabétisation numérique, qui réduit les capacités des utilisateurs à utiliser les services mobiles.

Pour relever ces défis, il est essentiel que les acteurs du secteur mobile travaillent en collaboration avec les gouvernements, les régulateurs, les partenaires internationaux et les autres parties prenantes. Il faut notamment mettre en place des politiques favorables au développement numérique, qui garantissent une gestion efficace du spectre, des taxes raisonnables, une concurrence équitable et une protection des consommateurs.

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