Le Kazakhstan facilite les pourparlers de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Le Kazakhstan joue un rôle de médiateur crucial dans les négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour parvenir à un traité de paix dans la région du Haut-Karabagh.
C’est une nouvelle potentiellement décisive dans la résolution du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Le 2 mai 2024, les deux nations ont convenu de tenir des pourparlers entre leurs ministres des Affaires étrangères, avec le Kazakhstan dans un rôle de médiateur. Ces pourparlers, prévus à Almaty, visent à préparer un traité de paix pour mettre fin à des décennies de tensions dans la région du Haut-Karabagh.
Dans la presse kazakhstanaise le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a exprimé la volonté de son pays d’assister à ces pourparlers et a appelé à l’établissement d’une paix durable dans le Caucase du Sud. « La prochaine réunion contribuera à la mise en œuvre pratique des accords entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et contribuera à l’établissement le plus rapide d’une paix durable dans la région », a-t-il déclaré.
Une lueur d’espoir pour la paix dans le Caucase du Sud
L’accord pour tenir ces pourparlers à Almaty a donc été salué par le président Tokaïev, soulignant toute la charge symbolique de cette décision. En effet Almaty, l’ancienne capitale kazakhstanaise, fut déjà le théâtre de la signature de la déclaration historique « d’Alma-Ata » en décembre 1991, jetant les bases du développement indépendant des pays de la CEI (la Communauté des Etats Indépendants) et approuvant les principes de délimitation des frontières interétatiques entre les pays issus de bloc soviétique.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie, Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov, ont confirmé leur participation à ces futurs pourparlers d’Almaty, bien que la date exacte reste à définir.
Ce développement survient dans le contexte d’un conflit régional prolongé. La guerre de 2023 au Haut-Karabagh, qui avait débutée en septembre 2023, avait été déclenchée par l’Azerbaïdjan mais le conflit s’inscrit dans une série d’escarmouches survenues depuis plusieurs années entre Erevan et Bakou, exacerbant une crise frontalière qui s’est intensifiée depuis 2021.
Le Haut-Karabagh est au cœur de ce conflit, une région revendiquée à la fois par l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis la dissolution de l’Union soviétique. Depuis la fin de la guerre de 2020, l’Azerbaïdjan contrôle une partie du territoire du Haut-Karabagh ainsi que les districts environnants qui étaient auparavant occupés par ce dernier.
Les pourparlers à Almaty représentent une lueur d’espoir pour la résolution pacifique de ce conflit territorial de longue date, avec le Kazakhstan agissant comme un médiateur neutre pour faciliter le dialogue entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.