Avec l’ONU, le Kazakhstan développe l’entrepreneuriat féminin
En 2021, le plus grand pays d’Asie centrale s’engageait avec les Nations Unies à développer l’entreprenariat chez les kazakhstanaises. Un levier d’émancipation actionné grâce à la mise sur pied de 17 centres dans les grandes villes du pays destinés à former les femmes aux pratiques et aux usages de la création d’entreprise.
C’est l’un des vecteurs les plus efficaces pour assurer l’égalité entre les sexes : en leur permettant de devenir indépendantes financièrement, de gagner en autonomie et de subvenir plus facilement aux besoins de leur famille, l’entreprenariat féminin est un véritable facteur d’émancipation pour les femmes.
En plus d’être un atout économique en créant de la richesse et des emplois, l’entrepreneuriat féminin est donc un puissant outil pour transformer les mentalités et les rapports de genre dans une société.
Dans cette optique, les Nations Unies se sont engagées depuis de dizaines d’années dans plusieurs programmes, à l’instar de « ONU WOMEN » qui fournit un appui technique et financier aux femmes chef d’entreprise, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) qui soutient financièrement des projets entrepreneuriaux dirigés par des femmes dans les pays en développement ou encore les très nombreux programmes de formation et de mentorat développés par l’agence onusienne pour éliminer les obstacles juridiques et sociaux qui entravent la participation des femmes à l’entrepreneuriat.
Le Kazakhstan, terre d’aventure entrepreneuriale au féminin
Dans cette dynamique, le Kazakhstan fait figure d’exemple : en 2021, le pays a ouvert 17 centres de développement de l’entrepreneuriat féminin (WEDC) dans toutes les provinces et les grandes villes du pays.
Une initiative mise en place justement dans le cadre des engagements du pays envers l’initiative « Génération égalité » d’ONU WOMEN. Car ces centres offrent un accès à l’information, au financement et aux réseaux professionnels, ainsi qu’aux outils et aux connaissances nécessaires pour numériser les entreprises et les établir sur des plateformes de commerce électronique.
Et à ce jour, selon les nations unies, plus de 9 000 femmes ont déjà bénéficié de ces formations et de ces services pour créer et développer leurs entreprises. Ces kazakhstanaises ont pu ainsi numériser leur entreprise grâce à des programmes de formation adaptés, comme du marketing adaptés aux réseaux sociaux. Sur son site internet, l’agence onusienne mentionne notamment l’exemple de Perizat Inkarbayeva, une jeune femme à l’origine de
« Dignatera » – un projet d’enseignement à distance de la robotique et de la neurotechnologie – rendu possible grâce à l’accompagnement de l’un de ces centres WEDC.
Près de deux millions de dollars ont déjà été garanti par Astana pour le déploiement de cette initiative de l’ONU dans une dizaine de ville du pays. Une démarche qui s’insère dans une dynamique plus large, celle du développement rapide des PME « féminines » au Kazakhstan : selon les statistiques officielles, de 2010 à 2021, la part des petites et moyennes entreprises détenues par des femmes est passé de 26% à 43%.